Dans le design corporel, il y a deux façons d’approcher un objet : le faire agir, ou le faire être. Les premiers stimulent, vibrent, simulent. Les seconds s’installent, se taisent, proposent. C’est cette deuxième voie qui nous intéresse ici. Celle qui respecte le rythme du corps. Celle qui laisse la place à l’imaginaire.
Une forme stable, discrète, légèrement enveloppante ne dit pas "utilise-moi", elle dit "je suis là". Et c’est souvent suffisant. Le corps, libre de choisir, se détend. Il n’a pas à répondre à une commande. Il n’a pas à performer. Il peut juste entrer en contact. Et dans ce contact, parfois naît une projection émotionnelle.
Cette projection n’est pas dirigée. Elle peut être réconfort, excitation, nostalgie, besoin, douceur. Elle appartient à celui ou celle qui touche. Et c’est cela qui rend l’objet précieux : il ne dicte pas. Il accueille.